Portrait d'administrateur : Eric Faury, Canéjan

Le 22/11/2019

Eric a bourlingué avant de poser ses valises professionnelles à Canéjan. Après une scolarité de « tourneur fraiseur, il s'engage par défaut dans l'armée et y apprend la restauration. « En 22 ans, j'ai exercé mon métier de gestionnaire dans de multiples environnements : hôtellerie sur les bases aériennes, foyer, gérant de plusieurs mess (200 couverts à Avord (18), puis 500 couverts à Mérignac). J'ai terminé ma carrière à la maison de fonction et prestations spéciales du chef d’État-Major de l’armée de l’air à Paris. »

Il a quitté l'armée et rejoint la commune de Canéjan en 2004. Il a intégré une cuisine totalement refaite à neuf et s’est chargé de sa réouverture .

 

 

Fonction : responsable du service restauration et entretien des bâtiments (30 agents)

Collectivité : Canéjan

Volume : 650 repas/jour, 250 les mercredis et vacances pour l'accueil de loisirs.

Convives : 2 écoles maternelles, 2 écoles élémentaires (environ 500 enfants), 10 enfants en crèche, 30 portages à domicile, repas du personnel communal.

Actions phares et pionnières : mise en place des marchés publics et d'un logiciel de gestion (Aidomenu), dossier d'agrément pour la rénovation de la cuisine, formation du personnel de service des repas (1 semaine, 50 agents).

Engagement métier

Depuis 15 ans, Eric est responsable du service Restauration scolaire (cuisine centrale) & entretien des bâtiments de Canéjan (écoles,  mairie, bâtiments, stade, etc). Un sacré changement : « je passe moins de foie gras et de vin sur les services ! Plus sérieusement, c'est un autre métier et d'autres prestations : je ne fais plus de haut de gamme comme pour l'État-Major. Mais il y a un enjeu clé : la restauration scolaire prépare les parents de demain. Je conserve quand même mon esprit « haut de gamme » pour les enfants ».

Maîtrise budgétaire oblige, Eric veille au grain : « nous adaptons les quantités et n'avons pas attendu EGAlim pour mettre en place des actions de bon sens : attention portée aux quantités (frais, régionaux et labélisés, lutte contre le gaspillage alimentaire, menus alternatifs « sans viande » depuis 3 ans... Avec un prix de revient et un budget réduit, c'est important de travailler correctement pour optimiser la prestation. »

Le coût des denrées atteint 1,72 € pour un coût global de la prestation de 8,50 €. Le repas facturé aux familles oscille entre 2,24 à 2,47 € selon le nombre d'enfants et 4,45 € pour le personnel communal.

« J'ai la chance d'être bien suivi par les élus et ma direction d'une part, par toute l'équipe qui participe à cette réussite d'autre part. Nous avons du bon matériel en cuisine, suffisamment de personnel, de bonnes conditions de travail et très peu d'absences pour maladie – un bon indicateur. La commune engage les moyens pour que ça se passe bien ».

Engagement associatif

Eric n'est pas un bleu du monde associatif. « Je m'y suis toujours investi. Après plusieurs années dans le monde associatif sportif, j'ai fondé en 2008 une asso humanitaire pour aider un village au Mali. Nous y sommes allés en voiture : un voyage de 3 semaines, mémorable ! » Il a passé la main il y a 3 ans pour raison personnelle : il n'avait pas assez de temps à consacrer à l'association qui avait pris beaucoup d'ampleur.

Tant mieux pour Agores, qu'il rejoint en 2012 : « j'ai adhéré au Forum de Toulouse pour sortir de l'isolement : quand on est gestionnaire d'une petite collectivité, on peine à trouver de l'info. L'association m'apportait plein de solutions professionnelles : j'ai voulu participer et « rendre » un peu de cet engagement au réseau ».

 

Eric a rejoint le conseil d'administration en 2018, sur le volet gestion des adhérents. « Cette année, nous avons adopté en CA une grosse modification : l'adhésion d'une collectivité donne maintenant accès aux outils Agores à 2 adhérents au lieu d'1. » Sachant que 50% des adhérents de l'association sont des collectivités, la décision double les adhérents en nombre, sans compter le livre blanc qui a lui aussi poussé les adhésions.

« Le suivi des adhésions est chronophage : relance des anciens, recherche de nouveaux, mise à jour constante de la base de données pour vérifier les coordonnées en prévision des envois de documents ».

 

Depuis cet automne, le CA se penche sur l'animation du réseau, perfectible :

  • relance du réseau des délégués départementaux, avec la tenue pour la première fois d'un séminaire le 27/11 à Paris : rôle des DD, infos de veille métier...
  • optimisation de l'usage de la FAQ pour mieux mutualiser les documents et connaissances : « il y a des gens qui répondent systématiquement, ce sont des experts à mobiliser davantage pour le bénéfice de tous ».