Dans un contexte de risques sanitaires circonstanciels toujours élevé, le Sénat a fait paraître au 1er trimestre 2017 son rapport d'information n°442 sur « les moyens de la politique de sécurité sanitaire des aliments ».
Les rapporteurs ont souligné le devoir d'excellence de la politique de sécurité sanitaire des aliments, essentiel pour apaiser la suspicion d'une partie des consommateurs quant à la qualité sanitaire de leur alimentation.
Avec la diversification des filières de production et d'approvisionnement, le système alimentaire s'est en effet complexifié au gré des ans : « les chaînes qui vont du champ à l’assiette se sont allongées, fragmentées, diversifiées. (…) Ceci place d’emblée le système alimentaire, en tant qu’il recèle un potentiel élevé de défaillances économiques et de sécurité, dans le champ des activités mixtes, combinant à côté de dimensions privées des enjeux collectifs ».
Confrontée à ce monde de la grande complexité, contrôler les moyens de la politique de sécurité sanitaire des aliments est délicat. Face à un constat de baisse de la vigilance sanitaire, les rapporteurs pointent la nécessaire réassurance des consommateurs d'une part et le coût économique des crises et de leurs retombées d'autre part.
L'enjeu est ainsi de taille : « la sécurité sanitaire des aliments et les systèmes de maîtrise mis en oeuvre dans ce domaine, offrent des exemples typiques de ces organisations complexes dont les performances reposent sur l’intelligence des conceptions, une sorte d’ingénierie en somme, mais aussi sur l’impeccabilité de l’exécution ».
Les auteurs du rapport ont formulé une soixantaine de recommandations autour de 9 orientations
fondamentales :
Consulter le Rapport n°442 du Sénat sur les moyens de la politique de sécurité sanitaire des aliments.